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le 02 mars 2017

Quelles sont les entreprises qui ont séduit CMA CGM ?

L’une, startupprometteuse, adéveloppéleconcept duconteneur connecté L’autre, PMEdéjàdéveloppée, permet le transport du homard vivant. Leur point commun : avoir séduit l’armateur français qui y est allé de sa contribution technique,sonnante et trébuchante.

TRAXENS, OULECONCEPT DE « SMART » CONTENEUR

Lorsque la startup voit le jour en 2012, elle arrive sur le marché tout neuf et à développer du suivi informatisé de conteneurs – avec un partenaire spécial: CMACGM himself qui apporte sa contribution à hauteur de 20% du capital. Un investissement aussi intelligent que les conteneurs que la startup trace via son boîtier, puisque Traxens a depuis, accueilli MSC dans son giron capitalistique à hauteur de 16,67%. Or CMA CGM et MSC représentent, à eux deux, 25% du shipping mondial. Nul ne doute que Traxens ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Car le but fixé depuis l’origine par son dirigeant Michel Fallah – est de faire de sa technologie un standard mondial. D’autant que le sujet est pregnant pour les armateurs. Ceux-ci se sont lancés ces dernières années dans une course à la taille des bateaux, taille de plus en plus grande. Or l’émergence de la data et de son exploitation permet justement cette gestion, en permettant notamment un gain d’efficacité. Finalement, Traxens est arrivée avec sa technologie au moment opportun. On imagine aussi aisément que celle-ci ne va pas se cantonner au domaine maritime et que d’autres champs d’application vont s’ouvrir à la startup qui a démarré la production de 100 000 unités. Depuis 2015, le boîtier Traxens équipe le Bougamville, le navire amiral de CMA CGM. Parce qu’investir c’est bien, mais tester en grandeur réelle, c’est mieux.

EMYG, L’IDÉE «FRAÎCHE»

C’est l’aboutissement d’une vision, celle de Giancarlo Fagiano, le PDG d’Emyg Environnement & Aquaculture, persuadé depuis toujours que la chaîne du vivant est capable de remplacer la chaîne du froid. Une certitude qui va pousser l’entrepreneur dès la création de sa société en 1996 à investir en R&D et à s’adjoindre les compétences d’un ancien d’Ifremer, Armand Lejeune, en tant que directeur de la recherche et développement. Ensemble, ils vont mettre au point Innopure, une technologie qui promet de révolutionner le traitement de l’eau.

Grâce à un procédé mécanique et tout en utilisant l’air atmosphérique, des microbulles sont produites sous pression, formant ainsi un nuage qui permet de filtrer, sous le micron, les particules polluantes les plus petites qui soient. Le nuage piège, concentre et évacue ainsi ces mêmes particules sous forme d’écume. Le procédé réalise donc exactement les mêmes fonctions que le traitement de l’eau, à savoir oxygéner, filtrer et optimiser la circulation de celle-ci. L’intérêt, c’est que cette technologie, protégée par un brevet dans 17 pays, permet surtout de recréer les caractéristiques du milieu marin. Une reconstitution fidèle qui donne l’impression aux coquillages et crustacés de se trouver dans leur environnement d’origine. Et cette technologie intéresse les mareyeurs, les grandes surfaces, les poissonneries ou les restaurants qui y trouvent un intérêt évident. Mais le transport se faisait souvent en caisse en polystyrène, par avion. Ce qui était notamment le cas pour les homards, que ces conditions de voyage stressaient. Or un homard qui stresse dégage de l’ammoniaque. « Grâce à Innopure, la fraicheur des produits de la pêche est de niveau supérieur et le taux de mortalité des crustacés bien plus faible, proche de zéro, alors qu’il oscille entre 18 et 20% lors des transports par avion », explique Alexandra Fagiano, directrice des opérations d’Emyg. Une problématique de transport résolue via le partenariat avec CMA CGM depuis avril 2016. Ensemble, la PME de Carnoux-en-Provence et le numéro 3 mondial créent une joint-venture et donnent vie à Aquaviva. « Aujourd’hui, nous sommes les seuls au monde capables de transporter les homards vivants », déclare Alexandra Fagiano. Les études portent aujourd’hui sur l’huître, la langouste ou le crabe. Aujourd’hui, c’est vers d’autres domaines d’application que se tourne la PME provençale. Et en particulier vers l’industrie agroalimentaire, elle aussi grande utilisatrice d’eau et qui subit, entre autres, les exigences de la réglementation relative à la mise en décharge et à l’épandage des effluents, sans oublier les taxes sur les rejets. C’est même plus précisément sur les filières des carottes et des oignons que les intérêts de l’industrie agroalimentaire se concentrent, notamment les coopératives agricoles. «Nous nous intéressons également à la purification de l’eau dans les ports, là où elle est stagnante, précise Alexandra Fagiano. Nous pouvons apporter une solution technique» Emyg, qui y consacre 10% de son chiffre d’affaires – 6 M€ prévus pour l’exercice en cours – est également présente à l’international, qui représente 45% de son activité. Une part qu’elle compte faire grimper à 55% rapidement.

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